RDC-Rwanda : La médiation togolaise s’intensifie avec l’appui international, un accord commun à la porte
Un nouveau jalon vient d’être posé dans le processus de médiation entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Le 7 mai 2025, le ministre togolais des affaires étrangères, Robert Dussey, s’est rendu à Kinshasa pour rencontrer le président Félix Tshisekedi et transmettre un message officiel de Faure Gnassingbé, président du Togo, mandataire de l’Union africaine dans cette médiation régionale.
Cette visite s’inscrit dans la continuité d’un effort diplomatique élargi, amorcé à Doha et renforcé récemment à Washington. Le Togo, en concertation avec plusieurs capitales stratégiques, joue désormais un rôle pivot pour faciliter le dialogue entre Kinshasa et Kigali, deux capitales au cœur d’un différend aux répercussions régionales majeures.
Selon des sources diplomatiques proches du dossier, les négociations en cours visent l’élaboration d’un texte politique commun. Ce document, actuellement en phase de consolidation, pourrait être finalisé à Washington dans les trois semaines à venir, une fois les propositions des différentes parties soumises. Il constituerait la base d’un cadre de désescalade durable entre les deux pays.
Dans cette dynamique, une réunion consultative est envisagée dans les prochaines semaines à Lomé. Elle devrait réunir les représentants de la RDC, du Rwanda, ainsi que ceux du groupe de contact international, incluant les États-Unis, la France et le Qatar. Cette rencontre, bien que non encore datée, pourrait être décisive pour la suite du processus.
Le soutien affirmé des États-Unis à la médiation conduite par le Togo, en coordination avec l’Union africaine, démontre la volonté internationale d’encourager une solution pacifique à la crise. Washington, Doha et d’autres acteurs majeurs suivent de près l’évolution du dialogue, conscients des enjeux sécuritaires et humanitaires liés à ce conflit persistant.
L’objectif reste ambitieux : parvenir à un accord de paix avant la fin du mois de juin. La réussite de cette initiative dépendra fortement de la volonté politique des acteurs impliqués et de la solidité du cadre multilatéral en construction.
Pour une région souvent marquée par les tensions prolongées et les échecs diplomatiques, cette médiation togolaise soutenue au plus haut niveau ouvre une fenêtre d’espoir. Reste à savoir si les engagements affichés se traduiront concrètement par une désescalade sur le terrain.
